Depuis sa création, le Festival du Chant de Marin vous a déjà fait beaucoup voyager. L’Afrique, l’Asie, les Amériques, la Celtie, les rivages de la Méditerranée, l’Europe, les îles, l’Italie, le Québec… Pour sa dix-septième édition (6, 7 et 8 août 2027), le Festival met cap à l’Est :
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2027 : Le Festival met le cap à l'Est
De la Mer Noire à la Baltique
Des Balkans aux Pays Baltes en passant par la Turquie, la Roumanie, l’Ukraine ou la Pologne, il y aura « du boued » pour rassasier les appétits musicaux des festivaliers… Et du goût ! Des musiques pour mariages, enterrements et tout autre événement de la vie aux chœurs baltes, des chants de marins polonais au joik chamanique du peuple sami… l’exploration promet d’être fructueuse, riche en découvertes et surprises musicales, à l’image de ces contrées traversées par de multiples influences…
Au programme
Mais, comme à son habitude, le festival ne s’interdira aucun écart, aucune escapade : les envies d’ici et d’ailleurs feront toujours la singularité du festival paimpolais, étonnant et voyageur. Une nouvelle fois, le Festival du Chant de Marin sera dédié au rêve et à l’évasion, à la rencontre, au dépaysement, conjugués avec la mise en valeur du territoire breton, langue et culture étroitement mêlées. Enracinement, ouverture et bien sûr, bonne humeur… seront encore une fois au rendez-vous !
Au programme, les musiques du monde, les chants de marin, la musique bretonne, les festoù-noz, les musiques de la rue et des quais – bagadoù, batucadas, fanfares… Sans oublier les expositions, les animations jeune public, les dégustations de produits locaux et les quelque deux cents bateaux du patrimoine, à la fois acteurs et décor magnifique du festival.
Le Festival du Chant de Marin, quatrième festival de Bretagne, espère vous retrouver sur les quais de Paimpol, pour sa dix-septième édition, les vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 août 2027.
Paimpol, l’apprentissage de la mer
Paimpol (Pempoull en breton) est situé sur la côte nord de la Bretagne. C’est une ville portuaire dont les premiers quais datent de 1842. Les bassins, construits de 1878 à 1902, sont actuellement dévolus à la plaisance et à la pêche artisanale, mais, à l’époque de sa prospérité, celle de la « pêche à Islande » sublimée par Loti ou Botrel, plus de 80 goélettes s’alignaient dans les bassins de Paimpol, permettant de passer d’un quai à l’autre à pied sec en empruntant le pont des navires. Paimpol est alors connu pour être l’un des principaux ports de la pêche morutière.
De la Croix des Veuves au Mur des Disparus, jusqu’au port de Paimpol serti dans un écrin d’anciennes demeures d’armateurs, l’empreinte de cette épopée glorieuse et dramatique y est omniprésente. Où, mieux qu’à Paimpol, célébrer cette fresque maritime ? À Paimpol où chaque famille a contribué, parfois tragiquement, à alimenter un patrimoine commun, précieux et fragile dont on retrouve trace, bien sûr, dans les chants des marins. Il n’y a pas de meilleur décor pour un Festival dont le fil rouge demeure, au gré des évolutions délibérément choisies, la chanson maritime.
Hommage aux chants de marins… mais pas que !
Tous les groupes pratiquant ce genre musical particulièrement vivant sur notre littoral sont passés par Paimpol ou espèrent s’y produire. Aucune autre manifestation maritime ne peut revendiquer un tel palmarès : à chaque édition, près de 60 groupes de chansons de mer prennent possession du port de Paimpol pendant les trois jours du Festival. Sur tous les bateaux, sous toutes les latitudes, ces chants répondaient avant tout à la nécessité de rythmer et synchroniser les manœuvres des matelots, à bord et à quai. En mer et dans les bistrots des ports, ils agrémentaient les indispensables moments de détente. Leur côté « utilitaire » désormais révolu grâce aux progrès de la technique, les chants de marin sont venus aujourd’hui enrichir le patrimoine maritime et musical tandis que les chansons de mer nous racontent des aventures extraordinaires faites de voyages et de découvertes, de naufrages et d’héroïsme, d’amour ou de camaraderie.
Le Festival de Paimpol tente à chaque édition de rendre hommage à tous ces marins, dont les chants, témoignages de ces épopées, nous sont parvenus par tradition orale, grâce aux collectages réalisés par quelques passionnés.
Mais, ville portuaire, Paimpol-Pempoull est aussi une ville bretonne et ne veut surtout pas l’oublier : une bonne partie de la programmation prend en compte la musique et la chanson bretonnes. Tous les grands noms de la scène bretonne d’Alan Stivell à Dan ar Braz en passant par Denez Prigent, Erik Marchand, Nolwenn Korbell, Gilles Servat, Tri Yann, Soldat Louis, Gwennyn, ‘Ndiaz, Miossec… s’y sont produits.
Ville ouverte, lieu de passage, Paimpol évoque aussi irrésistiblement les voyages au long cours. En écho, la programmation du Festival fait une très large place aux musiques du monde, passant des côtes du nord de l’Europe aux rivages de la Méditerranée, des pays de l’Est à l’Afrique, des Amériques à la Celtie… Goran Bregovic, Idir, Carloz Nùñez, Rokia Traoré, Touré Kunda, Johnny Clegg, Marianne Faithfull, les Tambours du Bronx, Buena Vista Social Club, Emir Kusturica, Luz Casal, I Muvrini, Youssou N’Dour, Rachid Taha, Souad Massi, Imaël Lo, Asaf Avidan, Groundation, Hugues Aufray, Sinéad O’Connor, Simple Minds, Waterboys, The Chieftains, Moriarty, Soviet Suprem, The Limiñanas, Calypso Rose, Stephan Eicher, Selah Sue, Tiken Jah Fakoly, Hyphen Hyphen, Zaho de Sagazan, Femi Kuti, Gilberto Gil, Fatoumata Diawara, La Femme, Goran Bregovic, Alela Diane, Hervé, Lynda Lemay, Kassav’, Ayo, Seun Kuti… pour n’en citer que quelques-uns, ont ainsi partagé la grande scène du Festival du Chant de Marin.
Les bateaux
Le Festival de Paimpol est aussi la fête des vieux gréements. Tous les deux ans, les années impaires, le port accueille quelques 200 bateaux du temps de la marine en bois. Et à leur bord, leur équipage, près d’un millier de « loups de mer », jeunes et moins jeunes. Ils participent, la veille du Festival, à la « parade de ralliement » puis au fameux et animé « repas des équipages » et chaque matin, au concert de cornes de brume qui annonce le début des festivités. Pendant trois jours, le bassin n°1 du port de Paimpol s’orne des voiles multicolores des bisquines de Cancale et de Granville, des old gaffers et côtre-corsaire de Saint-Malo, des coquilliers de la Rade de Brest… de bateaux venus de partout, de Dunkerque à la Rochelle, des îles Anglo-Normandes, de la côte Sud de l’Angleterre, des Pays Bas, d’Irlande ou d’Allemagne… et d’une flottille des voiles-avirons…
Un festival citoyen
Le Festival a à cœur la promotion de la langue et de la culture bretonnes. Elle utilise une signalétique et un site Internet bilingue et consacre une grande place à la production musicale bretonne. Le Festival du Chant de Marin a été le premier festival breton à obtenir (en 2008) le label Ya d’ar Brezhoneg (niveau 1) délivré par l’Office de la langue bretonne. En 2016 il a également obtenu le prix Ambassadeur de la Langue Bretonne – Priz ar Brezhoneg, délivré par Produit en Bretagne.
Le Festival du Chant de Marin a des principes ! Soucieux de l’avenir de la planète, il est l’un des festivals fondateurs du Collectif des festivals bretons engagés pour un développement durable et solidaire, auquel adhérent aujourd’hui 23 festivals de Bretagne. Soucieux de l’avenir de la Bretagne, le Festival est devenu membre de l’association Produit en Bretagne.
